Sac D’Os – Stephen King

Ils auraient pu pondre une couverture plus jolie quand même, hein

Ils auraient pu pondre une couverture plus jolie quand même, hein

Le dernier Stephen King que j’ai lu, c’était Rose Madder, et j’étais au lycée. J’ai arrêté de les lire parce que la traduction de celui là en particulier était vraiment mauvaise (je voulais devenir traductrice littéraire à l’époque, ça me faisait mal de voir des idiomes  anglophones non pas adaptés, mais traduits mot à mot). Donc voilà, plus de Stephen King en 8 ans, alors que ses livres m’ont accompagné durant toute mon adolescence. Sac d’Os était un des seuls disponible à la médiathèque que je n’avais pas encore lu, et en plus, comme la mini-série est en production, je me suis dit que c’était le moment.

On rencontre donc Mike (encore un !), vivant à Derry, qui vient d’apprendre le décès brutal de son épouse Johanna. Mike est, comme un certain nombre des héros de King, écrivain (Misery, Shinning) et souffre du blocage typique à la profession depuis la perte de Johanna. Il est également sujet à d’affreux cauchemars ayant lieu dans la maison de vacances qu’il possède, près du lac Dark Score (avec un nom pareil, personnellement, ça me donne pas des masses envie d’y passer mes vacances, hein). Le point culminant de ses rêves le pousse à s’installer à Sara Laughs, cette fameuse demeure, thêatre de ses cauchemars, qui tient son nom d’une chanteuse du début du XXème siècle, Sara Tidwell, qui aura une rôle important dans ce livre. Il rencontre Kyra et Mattie Devory, qui ont quelques problèmes familiaux suite au décès du père de Kyra. Mike découvre des éléments qui lui font croire que Johanna lui cachait quelque chose, et ses cauchemars passés prennent une tournure prophétique.


Le Maine selon S. King

Je dois avouer que, même si j’aime beaucoup les livres de Stephen King, peu d’entre eux m’ont fait peur. A vrai dire, je me souviens seulement vaguement d’une nouvelle parue dans Danse macabre : Celui qui garde le ver qui m’a fait de l’effet. A moins que ce ne soit la couverture hideuse. Par contre, il m’a toujours donné envie de continuer à tourner les pages pour savoir ce qui adviendra des personnages.

Le roman est à la première personne, et ça gâche toujours un peu, pour moi en tout cas, dans ses livres ou ceux d’un autre, le suspense. On sait qu’il va survivre de toutes manière (je vous ai déjà dit qu’Hélène de Troie qui raconte sa mort dans Mémoires d’une Catin, c’est ridicule d’un point de vue logique ?). Il arrive à rendre ses personnages proches de nous grâce au langage, mais il reste toujours une distance. Les larmes me montent aux yeux assez facilement quand je lis, mais là, par contre, rien. Que dalle. Nada. Même pas un reniflement triste lorsqu’un personnage meurt. D’ailleurs, ce personnage est mort depuis depuis deux pages que déjà Mike se dit qu’il a écrit des dizaines de morts semblables dans ses livres, et qu’il s’agit d’une mort facile et pratique pour l’auteur. Ce qui n’est pas un mauvais point, j’aime bien ce genre de clins d’oeil et de recul sur les ficelles utilisées.

L’assassinat est ce que la pornographie produit de pire ; l’assassinat est le “laisse-moi faire ce que je veux” porté à son stade ultime.

D’ailleurs, le titre même du livre Sac D’Os, est un clin d’oeil aux personnages de romans qui ne sont que des sac d’os que l’auteur doit remplir.

En bref, des personnages proches du lecteur et intéressants, mais je ne me suis attachée à aucun d’entre eux, Même si une scène particulièrement cruelle m’a fait grincer des dents.

L’élucidation de l’histoire sur fond de mémoire collective mélée à une histoire de fantômes est fascinante, touchante aussi, et me fait regretter d’avoir ignoré M. King pendant de si longues années alors que nous nous entendions si bien auparavant.

Peut-être croyons nous toujours que ce que nous avons perdu était justement ce qu’il y avait de mieux… ou qui aurait été le meilleur.

12 réflexions sur “Sac D’Os – Stephen King

  1. Même Simetierre il t’a pas fait peur?!? Je l’ai lu en 2004, et il m’avait assez terrifiée, mais à l’époque je n’avais pas de mômes. J’ai essayé de le relire depuis que j’en ai fait 2, et là impossible car ça me prend à la gorge tellement je trouve ça triste!!

    • Euh, je l’ai lu il y a longtemps, mais je ne souviens pas avoir été terrifiée. O_o Mais j’avais vu le film avant de lire le livre, donc je n’avais pas de grande surprise. Mais j’avoue que le film m’avait empêché de m’endormir tranquille ce soir là.
      Mais je n’ai jamais essayé de le relire. Peut être que maintenant, ça me ferait un autre effet, je suis devenue plus sensible depuis

    • L’histoire ne m’avait pas convaincue non plus, hein. ^^ Rose Madder et Salem étaient les derniers que j’avais lu avant d’arreter et les deux m’ont ennuyés, la traduction était la goutte qui a fait déborder le vase. Mais une traduction insatisfaisante casse mon rythme de lecture personnellement. Surtout si on voit à coté le traducteur de Terry Pratchett qui fait des merveilles.

  2. J’ai essayé de lire plusieurs romans de King (Carrie, Dead Zone, Salem), mais je n’en suis jamais venue à bout, et jusqu’à maintenant je n’ai jamais pu dire pourquoi. Le seul que j’ai lu en entier, c’est Christine (des fois je me demande si ma phobie de la conduite ne vient pas de là -__-‘), qui m’a vraiment fait peur.
    Je devrais peut-être réessayer, quelque chose d’autre comme Simetierre. Conseille-moi!

    • Je crois que j’ai pas lu Dead zone, et Salem m’a profondément emmerdé bizarrement. si tu veux essayer des trucs plus court pour te « re »-mettre dans le bain, j’ai un recueil de nouvelles et un livre très court chez moi, je peux te les prêter à l’occasion. Ou alors essaie La Ligne Verte, c’est un autre style, mais il est vraiment bien (je peux le fournir aussi. ^^)
      Ta voiture te faisait des crises de jalousie ? ^^

  3. Rose Madder est le livre de Stephen King que j’ai le moins aimé et je l’ai lu en anglais donc la traduction n’avait rien à voir. J’ai lu Carrie, Misery, Gerald’s game (qui je crois est le titre original de Jessie), Thinner (qu’il a écrit sous le pseudo R. Bachman), Christine, Cujo qui m’a fait faire des cauchemars, the Shinnig, et un livre vraiment le fun Skelleton crew qui est un reccueil de nouvelle qu j’ai adoré

    • L’histoire de Rose Madder ne m’avais pas emballée non plus, disons que la traduction mauvaise, c’était la goutte d’eau. ^^ Je crois que je n’ai pas lu Jessie, ni Skelleton Crew. Pour Thinner, j’ai un gros doute. J’avais pas encore pris l’habitude de noter mes lectures à l’époque. ^^

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