Culture de mars 2024

C’est l’heure du bilan du mois de mars !

En cours :

  • Bon, on va arrêter de prétendre que ce sont des lectures en cours, hein. Ce sont des lectures en pause que je reprendrais dans 5 ans.

Lectures terminées :

Livres pour enfants :

  • Pouf et Noiraud campeurs, de Pierre Probst. Deux chatons vintage vont camper, pêcher et ont peur la nuit. L’enfant aime bien et les illustrations sont mignonnes et travaillées, ce qui est un changement bienvenu dans un univers de littérature enfantine moderne aux trait lisses et parfois simplistes.⭐⭐⭐⭐

Romans :

  • Ariane, de Jennifer Saint. J’ai hésité à l’acheter, avant de me souvenir l’avoir vu sur la table des nouveautés de la médiathèque. Si je l’avais acheté, je n’aurais pas regretté, c’était bien écrit, et l’histoire d’Ariane, bien peu évoquée dans les sources originales bien développée. Par contre, je regrette une chose. L’aspect féministe n’est vanté qu’à travers Méduse, Ariane, elle, reste bien soumise à son époux après la rébellion initiale qui l’a fait entrer dans les annales mythologiques. ⭐⭐⭐⭐⭐

BD et Mangas :

  • Les imbuvables, de Julia Wertz. L’histoire d’un sevrage, avec New York en toile de fond. Si le problème de l’alcool ne me parle pas vraiment, les réfléxions de l’autrice font souvent échos avec les miennes. Le trait ne me parlait pas vraiment lorsque j’ai lu Whisky and New York il y a quelques années, il me semble désormais parfaitement adapté au propos, assez rond pour ne pas virer au trash et pas assez cute pour ne pas être en total contradiction avec le fond de l’histoire. ❤️
  • Mon ami Dahmer, de Derf Backderf. Ici, j’ai vraiment dû passer outre le trait qui me rebute vraiment. Reste que cette histoire n’aurait pas pu être relatée par quelqu’un d’autre. L’auteur a vraiment été au lycée avec Dahmer, et il mentionne ici tous les indices que tout le monde a ignoré, sans extrapoler sur la vie domestique du serial killer, qu’il ignore, au fond. Reste ce trait auquel je ne me fais pas. Il n’empêche que si cette histoire avait été narrée dans un roman, elle n’aurait eu aucun impact, car au final, il n’y a rien que l’histoire de quelques ados avec un camarade étrange comme nous en aurions tous à raconter. C’est le dessin qui permet de donner une profondeur nouvelle au discours. ⭐⭐⭐
  • Les liens du sang, tomes 1 à 8. Quelle histoire étrange, malaisante et pourtant fascinante. ⭐⭐⭐⭐⭐

Séries

  • IZombie, sur Netflix. Plus que 5 épisodes.

Films :


11 livres en tout : 1 album jeunesse, 1 romans, 8 mangas, 2 bds. 2461 pages. Et toujours aucune sortie de PàL ! :/

D’or et d’oreillers – Flore Vesco

Editions : L’école des loisirs233 pages
ISBN : 9782211310239

C’est un lit vertigineux, sur lequel on a empilé une dizaine de matelas. Il trône au centre de la chambre qui accueille les prétendantes de lord Handerson. Le riche héritier a conçu un test pour choisir au mieux sa future épouse : chaque candidate est invitée à passer une nuit chez lui, à Blenkinsop Castle, dans ce lit d’une hauteur invraisemblable. Dormir chez un inconnu, sans parent ni chaperon ! Quoi de plus scandaleux pour une jeune fille de bonne famille ? Malgré tout, Mrs Watkins y envoie ses trois filles, accompagnées d’une femme de chambre. Elles se rendent en tremblant au château. Seule l’une d’entre elles retiendra l’attention du lord… Cette dernière, pourtant, n’a rien d’une princesse au petit pois ! Et c’est tant mieux, car nous ne sommes pas dans un conte de fées, mais dans une histoire d’amour et de sorcellerie où l’on apprend ce que les jeunes filles font en secret, la nuit, dans leur lit…


Un roman jeunesse, c’est pas courant par ici ! Mais que voulez-vous, je suis influençable.

Il s’agit ici d’une réécriture de la Princesse au petit pois dans un univers austenien, avec des jeunes femmes de bonne famille éthérées, fragile, à l’appétit d’oiseau « pour être plus facile à caser ». On va chez le voisin sous la pluie en espérant y être hébergée et gagner ses faveurs. On se doute bien vite que les faveurs seront gagnées par un autre type de profil que la jeune fille blonde sujette aux vapeurs, mais ce n’est pas vraiment là le cœur du sujet. Le sujet, c’est trouver l’amour avec celui qui saura nous voir et compléter, c’est aussi l’amour maternel, dans ce qu’il peut avoir de plus destructeur pour l’un et de libérateur pour l’autre, c’est la cage dorée des attentes sociales et la liberté d’être en dehors, c’est la violence d’être une femme, et c’est aussi la découverte de son corps et du plaisir. Le tout servi par une écriture fine et raffinée, tout en poésie, qui m’a fait lire ce livre d’une traite (c’était un samedi productif, voyez-vous).

Alors oui, c’est une lecture jeunesse, mais je ne la recommanderais pas à un enfant de sixième. Visez plus 14/15 ans. Et c’était bien.

La cuisinière – Mary Beth Keane

Editions : Presses de la Cité400 pages
ISBN : 9782258098978

L’incroyable destin de celle que l’on surnomma  » La femme la plus dangereuse d’Amérique « .

Immigrée irlandaise courageuse et obstinée arrivée seule à New York à la fin du XIX e siècle, Mary Mallon travaille comme lingère avant de se découvrir un talent caché pour la cuisine. Malheureusement, dans toutes les maisons bourgeoises où elle est employée, les gens contractent la typhoïde, et certains en meurent. Mary, de son côté, ne présente aucun symptôme de la maladie. Au contraire, sa robustesse est presque indécente. Des médecins finissent par s’intéresser à son cas, mais la cuisinière déteste qu’on l’observe comme une bête curieuse et refuse de coopérer. Pourquoi la traite-t-on comme une malade alors qu’elle est en parfaite santé ? Les autorités sanitaires, qui la considèrent comme dangereuse, décident de l’envoyer en quarantaine sur une île au large de Manhattan. Commence alors pour Mary Mallon, femme indépendante, un combat à armes inégales pour sa liberté…


J’ai découvert l’existence ce Mary Mallon il y a quelques années, dans un livre de l’Axolot. Je l’avais ensuite un peu oubliée avant de retomber sur ce livre, rangé parmi les coups de cœur des bibliothécaires dans ma médiathèque.

La cuisinière, de Mary Beth Keane, nous emmène à la rencontre de Mary Mallon, immigrée irlandaise, cuisinière auprès de riches familles new-yorkaises et la première patiente zéro. Première porteuse saine identifiée du typhus, elle fut mise en quarantaine pendant des décennies et mourut en isolement. Au lieu de nous parler du point de vue des scientifiques, on assiste à la vie de Mary, entre examens, procès et vie dans les quartiers populaires de la grosse pomme. Malgré tout, le personnage reste hautain, instaurant une distance de sécurité avec le lecteur, il reste presque déshumanisé, comme la science l’a fait de la véritable Mary Mallon. Intéressant sans être indispensable, je regrette néanmoins l’erreur récurrente sur le nom du compagnon de Mary.

Ce n’était pas une lecture désagréable, mais pas un coup de cœur non plus. On pourrait aussi regretter que le personnage reste peu sympathique, fidèle à la description que les journaux en avaient fait à l’époque. Mais peut-être était-elle vraiment une peste ? Qui peut prétendre pouvoir encore répondre à cette question après tout.

Culture de février 2024

Rattrapons notre retard avant le mois d’avril ! Voici le bilan de février !

En cours :

  • Feu et sang, de GRRM, toujours, sans avancer…
  • Fantasy et féminismes. Bon, je vais devoir me résigner, je ne lirais probablement pas les livres dont il parle avant un bon moment, alors autant continuer ma lecture, tant pis pour les spoils.
  • Anna Karénine, que j’ai sorti de ma pile d’En cours. Je lis un ou deux chapitres entre deux emprunts. Lentement mais sûrement.
  • Le turbot, de Günter Grass. Je pensais l’abandonner et le remettre à l’eau (dans la boîte à livre d’où il vient), mais je crois enfin être parvenue à rentrer dedans !
  • Ariane, de Jennifer Saint, j’avais envie de continuer à creuser du côté des réécritures mythologiques après Circé.

Lectures terminées :

Livres pour enfants :

  • Un aigle dans le dos, de Christian Voltz. Inspiré de la chanson L’Homme à la moto, d’Edith Piaf, c’est une véritable passion pour l’enfant (le livre ET la chanson). ❤️
  • Patates, de Christian Voltz. Deux hommes qui se disputent pour un lopin de terre et la patate qui y pousse, un vrai morceau de terroir à l’ancienne. L’enfant n’a pas plus accroché que ça.⭐⭐⭐
  • Une forêt blanche et noire, de Christian Voltz toujours. Un chat emmène ses compagnons dans un coin de forêt étrange, vers une cabane où vit un personnage encore plus étrange, mais très seul. Un étrange (toujours) livre sur la mort et la renaissance (?!) qui a laissé l’enfant de marbre. ⭐⭐⭐
  • La reine des bisous, de Kristien Aertssen. Une reine qui envoie sa princesse voir ailleurs si elle y est, moui, pas très bienveillant. Personne n’a vraiment accroché (sauf aux autres reines).⭐⭐
  • Le loup est revenu, de Geoffroy de Pennart. Et si tous les personnages de conte se réfugiaient au même endroit ? ⭐⭐⭐⭐

Romans :

  • Celle qui devint le soleil, de Shelley Parker-Chan, moui. Ma foi, s’il suffit de serrer les fesses en se disant que c’est sa destinée, tout ira bien, hein. Les batailles sont éludées, on ne sait pas comment elle fait pour s’en sortir, tout va toujours bien car c’est sa destinée (car c’est ce qu’indique sa marqueeee de beautéééé !). Moé, non, déception. Je ne lirais pas la suite. ⭐
  • La reine du pays-sous-la-terre, de David Duchovny. Je craignais un mélange de Neverwhere et American Gods, mais non. Un personnage principal féminin bien écrit, crédible, et dont on ne mentionne pas les seins à tout-va, je valide !⭐⭐⭐⭐⭐
  • La bibliothèque de minuit, de Matt Haig. Une tentative de suicide et une bibliothèque avec toutes les vies qu’on vit dans un autre univers et pouf, revoilà l’envie de vivre parce que ça pourrait être pire… La dépression est traitée comme une envie de pisser et pas comme une maladie mentale avec des causes, ne lisez pas ça si vous en souffrez, surtout. Parce qu’après tout, y’a qu’à se sortir les doigts et se dire qu’il y a bien pire ailleurs.⭐
  • Chevauche-Brumes, de Thibaud Latil-Nicolas. De la fantasy comme je n’en avais plus lu depuis longtemps ! Bien écrit – n’oubliez pas votre dictionnaire – gouailleur, épique, mystérieux, aah, ça fait du bien ! ❤️

BD et Mangas :

  • La volière aux souvenirs, de Valérie Weishar-Giuliani, Nina Jacqmin. Une magnifique BD sur le deuil, la dépression, l’amour filial et les souvenirs. J’ai pleuré comme une madeleine, c’est un énorme coup de cœur ici. ❤️❤️❤️
  • La petite faiseuse de livres, tome 5.
  • Secrets of magical stones. J’ai trouvé la narration un peu confuse et ne sais pas si je continuerai, malgré la mignonité de la chose.
  • Gisèle Alain 2.

Séries

  • IZombie, sur Netflix.

Films :


13 livres en tout : 5 albums jeunesse, 4 romans, 4 mangas. 2308 pages. Et aucune sortie de PàL ! Graaah !

Culture de janvier 2024

Nous voilà déjà en mars, après un mois de janvier interminable comme tous les ans et un mois de février qui est passé à toute vitesse, comme tous les ans aussi. Mon début d’année a été très rempli, et ce n’est que maintenant que je peux me permettre de me mettre au clavier pour des raisons non « sérieuses ». J’ai préféré passer mon temps libre à lire ou à jouer avec l’enfant plutôt que de passer encore du temps devant un écran.

Enfin, trêve de discussions, place au bilan de lecture de janvier. Parce que loin des écrans ne signifie pas loin des livres !

En cours :

  • Feu et sang, de GRRM, toujours, sans avancer…
  • Fantasy et féminismes. Bon, je vais devoir me résigner, je ne lirais probablement pas les livres dont il parle avant un bon moment, alors autant continuer ma lecture, tant pis pour les spoils.
  • Anna Karénine, que j’ai sorti de ma pile d’En cours. Je lis un ou deux chapitres entre deux emprunts. Lentement mais sûrement.
  • Le turbot, de Günter Grass. Je pensais l’abandonner et le remettre à l’eau (dans la boîte à livre d’où il vient), mais je crois enfin être parvenue à rentrer dedans !
  • Ariane, de Jennifer Saint, j’avais envie de continuer à creuser du côté des réécritures mythologiques après Circé.

Lectures terminées :

Livres pour enfants :

  • Quand mon chat était petit, de Gilles Bachelet. Un chat qui es ten réliaté un éléphant qui déteste son doudou ?! Quel livre étrange. ⭐⭐
  • L’arbre à bébés, de sophie Blackhall. L’enfant est très intrigué par les bébés et d’où ils viennent en ce moment, ce livre est ainsi tombé à pic. Entre théories des chous et des cigognes, il finit par offrir la véritable réponse, ainsi que des clefs aux parents pour répondre aux questions délicates qu’un enfant peut poser. ❤️
  • Lottie et Walter, de Anna Walker. Lottie a peur de l’eau. Il y a un requin dans la piscine qui ne désire qu’une chose : la dévorer. Mais quand survient Walter un morse qui aime chanter, sa peur s’envole. Tout mignon, des illustrations aquarelle toutes douces, pour un livre qui aide à surmonter ses peurs. ❤️

Romans :

  • La cuisinière, de Mary Beth Keane, sympa sans être un coup de coeur, je vous en parlerai un peu plus en détail une autre fois. ⭐⭐⭐
  • L’accompagnateur, de Sebastian Fitzek. Vous retrouverez l’avis complet ici. ⭐⭐⭐⭐⭐
  • Mörderhotel, de Wolfgang Hohlbein. Un roman sur H.H. Holmes, qui a fait construire un hôtel lors de l’exposition universelle de Chicago, remplit de trappes et autres pièges, pour assouvir sa soif de sang. Ce roman très long, plus de 800 pages, m’a accompagné des mois durant, le style de l’auteur n’aidant pas vraiment à entrer dans le récit. Quand enfin, je suis entrée dedans, le plot twist était assez évident (et peut-être pas aussi twisty que ça). Sympa mais dispensable (et non traduit).⭐⭐⭐

Essais :

  • Buffy, baroque épopée, de Fabien Clavel. J’ai prévu de vous en parler un peu plus, mais sachez déjà une chose : ne le lisez pas si vous n’avez pas vu la série, il spoile allégrement. ⭐⭐⭐⭐⭐

BD et Mangas :

  • La petite faiseuse de livres, tome 3 et 4. Vous ais-je déjà dit à quel point le crochet était réaliste ? Digne d’un tuto !
  • En scène, de Cuvie, tome 20. Quand on a pas tout les tomes a enchainer, c ‘est un peu lent, mais toujours aussi mignon et réconfortant.

Séries

  • IZombie, sur Netflix. Nous avons enfin atteint la dernière saison, à raison d’un épisode tous les deux trois jours, hors période de vacances, l’enfant était une chouette insomniaque. Vivement la conclusion.

Films :


10 livres en tout : 3 albums jeunesse, 3 romans, 1 essai et 3 mangas. 2504 pages. Et une entrée de PàL qui en est sortie d’office. Une série et aucun film.

Opération PAL #10

Nous sommes en janvier (à l’heure où j’écris ces lignes) et le moment est venu de faire le point sur la pile à lire physique. Les ebooks ne comptent pas, ils n’existent pas, ils ne prennent pas de place, et les livres empruntés ne sont pas comptabilisés non plus, parce que sinon, la liste devrait être mise à jour toutes les deux semaines.

Louisa May Alcott :

  • Les quatre filles du docteur March
  • Le Dr March marie ses filles

Barjavel : La nuit des temps (juillet 2023 – lu en décembre)

Emily Brontë : Les hauts de Hurlevent (lu en septembre 2023)

Fabien Clavel : Buffy, baroque épopée (Noël 2023, lu dans la foulée)

Dickens : Oliver Twist

Bruce Dickinson : What does this button do ?

Diglee : Je serai le feu

AC Doyle : Le monde perdu

Alexandre Dumas : Les Trois Mousquetaires

Estelle Faye : Les seigneurs de Bohen (Septembre 2023)

Benoit Gallot : La vie secrète d’un cimetière (Noël 2022) (Avril 2023)

Noah Gordon : Der Schamane (suite de l’excellent Médecin d’Ispahan, trouvé dans une boîte à livres, dans la même traduction et édition)

Victor Hugo : L’Homme qui rit

Jean-Philippe Jaworski : Le chevalier aux épines (Noël 2023)

Choderlos de Laclos : Les liaisons dangereuses

Gaston Leroux : Le fantôme de l’opéra

Lawrence : Women in Love

Jack London : La peste écarlate

HP Lovecraft : L’appel de Cthulhu

Machiavel : Le Prince

Thomas Mallory : Le Roman du Roi Arthur

Michael McDowell : Les aiguilles d’or (2023)

George RR Martin : Feu et Sang (Noël 2022) – En cours

Daphne Du Maurier :

  • Rebecca (Lu en février 2023)
  • Mad

Auður Ava Ólafsdóttir : Rosa Candida

Edgar Allan Poe : Le chat noir et autres histoires extraordinaires

Terry Pratchett :

  • La Longue Mars
  • La Longue Utopie

Manda Scott :

  • La Reine Celte 2 Le Rêve du taureau rouge
  • La Reine Celte 3 Le Rêve du chien
  • La Reine Celte 4 Le Rêve de la lance-serpent

Mary Shelley : Le dernier homme

Bram Stocker : Le Joyau des Sept Etoiles

Leonie Swann : Garou (La suite de Qui a tué Glenn, un énorme coup de coeur à l’époque !)

HG Wells : La guerre des mondes

Oscar Wilde : Le portrait de Dorian Gray

Edith Wharton : Le temps de l’innocence

Virginia Woolf : A Room of One’s Own

Les Mille et une nuits (janvier 2023)

La belle et la bête (janvier 2023)

Sorcières ! Le sombre Grimoire du féminin

8 sorties.

7 ajouts.

35 livres. Les visites à la médiathèque freinent très clairement mon avancée de cette vidange de pile à lire. De plus, elle est disséminée un peu partout dans la maison, entre la table de chevet, les bibliothèques, posée sur le bureau… 

Il me faut peut-être créer une véritable pile à lire, avec une étagère dédiée, afin de ne pas passer un quart d’heure devant mes bibliothèques à chercher celui que je n’aurais pas encore lu ?

 

 

L’accompagnateur – Sebastian Fitzek

Editions : L’Archipel363 pages
ISBN : 9782809843378

À Berlin, peu après 22 heures, Jules est au standard d’un service d’accompagnement dédié aux femmes en danger.
Son premier appel est celui de Klara, terrorisée à l’idée d’être suivie par un psychopathe. Un homme qui a peint en lettres de sang la date de sa mort dans sa propre chambre à coucher. Et ce jour se lèvera dans deux heures !
Oppressant, troublant, angoissant… L’un des romans les plus maîtrisés du numéro 1 allemand du thriller, qui une fois de plus, à l’image de ses personnages pervers, joue avec nos nerfs en virtuose.


J’ai peu de triggers warnings et il est rare que quelque chose me mette si mal à l’aise que je doive arrêter ma lecture. En fait, il n’y a qu’une seule chose qui me fasse cet effet, et c’est la raison pour laquelle je ne regarderai jamais aucun film de la franchise Saw. Et pourtant, j’ai continué et terminé celui-là.

L’accompagnateur se déroule sur une unique nuit, entrecoupée de flashbacks. Jules remplace son meilleur ami au standard téléphonique d’une ligne qui accompagne les femmes qui se sentent en danger et parle avec Klara. Elle est non seulement suivie par un psychopathe, mais subit également un mari violent et sadique, ce qui donnera lieu à un chapitre absolument horrible qui va encore au-delà de la « simple » violence conjuguale.

Le psychopathe qui la suit est un tueur en série recherché, et Klara relate ce qui lui est arrivé pour le mettre sur sa piste. Entre une étrange clinique en Forêt Noire et des clubs secrets où se retrouvent des pervers en tout genre, le récit de Klara semble être celui d’une femme sujette à la psychose.

Le roman s’éparpille entre flashbacks de Jules et de Klara, entre appels entre l’un, l’autre et quelques rares personnages secondaires. On se demande s’ils ne subissent pas une folie à deux, tellement le récit est hallucinogène et hallucinatoire, entre le huis-clos de Jules dans un appartement et l’épopée de Klara dans un Berlin enneigé, où la luxure sadique parait roder à chaque coin de rue.

Je m’attendais à une enquête policière, ce qui n’est pas le cas, le mystère fini par être résolu par l’un des personnages lui-même, et il est loin d’être ce que j’avais imaginé.

Tordu, malsain, fascinant et malgré tout, avec un fin qui réchauffe le coeur, J’ai pensé l’abandonner au bout de huit chapitres (le fameux chapitre !), pour le rependre le lendemain et ne le reposer qu’une fois terminé.

Bilan de lecture 2023 : les stats

Voici l’heure du bilan de lecture de l’année écoulée. Je souhaitais lire plus d’autrices, à défaut de lire plus de livres. Je souhaitais aussi vider ma PàL et ça ne s’est pas passé comme prévu.

Alors, en chiffres, qu’en est-il ?

31 126 pages lues, pour 135 livres : 48 romans (je voulais en livre 52, m’enfin !), 11 BDs, 33 livres pour enfants (différents), 37 mangas, 5 essais et un recueil de nouvelles. Le mois le plus actif fut celui de novembre avec 15 livres, tous types confondus.

Toujours premier du palmarès, la littérature jeunesse ! Suivi par, c’est une surprise même pour moi, la littérature contemporaine, moi qui ne jure que par l’imaginaire ! (La production actuelle ne me fait plus rêver ceci dit, je me sens bien trop vieille et cynique pour de la romantasy.) J’ai exploré d’autres horizons en faisant un détour par la romance et en lisant plusieurs autobiographies, pas toujours bien rédigées.

J’ai lu 66 femmes pour 66 hommes, ce qui donc une parité parfaite.

J’ai lu 10 livres en VO, 48 en VOF et 76 romans traduits vers le français, ce qui dénote une forte résurgence d’auteurs francophones.

18 livres sont sortis de ma PàL et 107 ont été empruntés. 13 livres ont été lus sur liseuse et 121 sur papier.

78 one-shots pour 6 sagas (dont parfois, je n’ai lu qu’un seul tome).

Une quarantaine d’auteurs français, une vingtaine d’auteurs américains, et quelques auteurs européens par-ci, par-là.

Quant aux livres qui ressortent, je vous avoue à regret ne pas avoir eu de gros coup de cœur en 2023, sans avoir lu de trucs vraiment nuls non plus (à part For you and only you, c’était nul).

Quant à ma résolution de pas acheter de livres, je l’ai plutôt bien tenue, mais pour avancer dans mon projet de pile à lire à zéro, cela ne suffit pas. Il faudrait me bannir des bibliothèques pour une durée indéterminée.

Voilà, une année mi-figue, mi-raisin, dont aucune lecture ne sort réellement du lot. Et si cette année, je n’essayais pas de lire toujours plus, mais me laissais voguer et savourais mes lectures ? Sans toutefois perdre de vue l’objectif ultime, ne plus avoir de pile à lire de plus de 5 livres.

Et vous, votre année de lecture ?

Culture de décembre 2023

2023 est terminé, mais avant de poster rédiger…) le bilan annuel, voici le dernier bilan mensuel concernant l’année écoulée !

En cours :

  • Feu et sang, de GRRM, toujours, sans avancer.
  • Fantasy et féminismes. Idem que le mois dernier.
  • Anna Karénine, que j’ai sorti de ma pile d’En cours. Je lis un ou deux chapitres entre deux emprunts. Lentement mais sûrement.
  • Le turbot, de Günter Grass. Bon. J’hésite à en faire un abandon pur et simple.
  • Le chat noir et autres nouvelles, d’Egar Allan Poe, tout bêtement parce que j’ai regardé The fall of the House of Usher sur Netflix et qu’il était dans ma PàL.

Lectures terminées :

Livres pour enfants :

  • Le petit roi de Rêvolie, de Marie-Sabine Roger. Voyage au pays des rêves, plein de jeux de mots et de dredons tout doux. ❤️
  • Personne n’aime les gobelins, de Ben Hatke. Cadeau d’anniversaire de l’enfant, c’était pour l’instant toujours le papa le lecteur de cette histoire (à moins que ce n’était lui, le destinataire de ce livre pour enfants de rôlistes ?). Une relecture des dungeon crawlers, et si les héros étaient les méchants ? ❤️
  • Un cheveu dans la soupe, de Guillaume Bianco. Que faire quand on aime pas la soupe ? Tirer sur le cheveu qui est dedans ? Mauvaise idée ! ⭐⭐⭐⭐

Romans :

  • La Nuit des Temps, dont vous trouverez l’avis ici.⭐⭐
  • For You and only You, de Caroline Kepnes. On retrouve Joe, le protagoniste féminicide et érotomane, qui est encore plus vulgaire qu’auparavant (oui, c’est possible), et une histoire complètement naze. La série Netflix s’est éloignée des livres, forcément, il est paru après la diffusion de la dernière saison, et la série parvient à faire mieux. Moé. ⭐
  • Le message, de Joe Haldeman. Un message qui annonce la venue de quelqu’un, dans trois mois. L’attente de ces trois mois, et une chute qui me dépasse.⭐⭐⭐

BD et Mangas :

  • La petite faiseuse de livres, tome 2.

Séries

  • La chute de la Maison Usher, sur Netflix. Dans la lignée des Haunting of, un épisode pas nouvelle de Poe, de bonnes trouvailles et une chute plutôt bien trouvée.

Films


3 romans, 3 livres jeunesse, 1 manga. 1440 pages, une sortie de PàL. Une série et cinq films, en décembre, mon cerveau n’était pas d’humeur à lire.

La nuit des temps – Barjavel

Editions : Pocket394 pages
ISBN : 9782266152426

Dans l’immense paysage gelé, les membres des Expéditions Polaires françaises font un relevé du relief sous-glaciaire.

Un incroyable phénomène se produit : les appareils sondeurs enregistrent un signal. Il y a un émetteur sous la glace. Que vont découvrir les savants et les techniciens venus du monde entier qui creusent la glace à la rencontre du mystère ?

La nuit des temps, c’est à la fois un reportage, une épopée mêlant présent et futur, et un grand chant d’amour passionné. Traversant le drame universel comme un trait de feu, le destin d’Elea et de Paikan les emmène vers le grand mythe des amants légendaires.


Bon, bon, bon. La nuit des temps, c’est un classique. Intouchable. Génialissime. Une pure merveille. En tout cas, c’est ce qu’on m’a fait croire. Cet été, le destin m’a mis sur la route de ce chef-d’œuvre. Quelqu’un l’avait laissé dans la boîte à livre du village où j’ai grandi. Quelqu’un a abandonné cette merveille ! Ou alors, il souhaitait la partager avec le monde ! J’ai saisi la main tendue du destin et je l’ai pris.

Bon, bon, bon. Ai-je été déçue ? Évidemment. Règle à ne jamais oublier : quand les seuls à vous recommander un livre sont des mecs, que c’est vendu comme une histoire d’amour, et que vous êtes une femme, méfiez-vous. J’aurais préféré que ce soit une pure histoire de science-fiction sans émotions (ahem).

Pour les bienheureux qui n’en auraient jamais entendu parler comme du livre qui changera leur vie, il s’agit d’un livre écrit en 1966, en pleine guerre froide, crise des missiles, alors que les manifs de mai 68 couvaient déjà. Les femmes ont le droit d’ouvrir un compte en banque et de travailler sans l’autorisation de leur mari depuis un an seulement, la pilule sera légalisée un an plus tard.

Nous sommes en Antarctique, une équipe internationale de scientifiques (dont une femme russe) creuse la calotte glaciaire pour l’analyser. Pif, paf, pouf, en pleine zone française (cocorico), ils tombent sur une espèce d’œuf en or, creux, qu’ils ouvrent et dans lequel ils découvrent une technologie incroyable et un homme et une femme nus, congelés.

Mus par la curiosité scientifique uniquement, ils décident de décongeler la femme au visage masqué, mais au corps parfait et aux seins parfaitement symétriques. Elle se réveille et s’ensuit quelques rebondissements dus à sa langue qui ne ressemble à rien de connu. Il s’avère ensuite qu’elle parle la langue des femmes de son époque, différente de celles des hommes de son époque.

Les scientifiques font joujou avec les objets trouvés dans le tombeau gelé, dont une arme redoutable, l’ancienne civilisation étant en guerre contre l’ennemi de l’actuel continent américain. Elle leur offre, grâce à un outil génial, ses souvenirs, et son amour pur avec l’homme qu’on lui a désigné et qu’elle a été éduquée à aimer (et inversement, comme dans la plus efficace des sectes). On découvre qu’elle est ingénieure du temps, mais on ne saura pas, et c’est bien dommage, en quoi il consiste. On saura néanmoins qu’elle et son amour montait des chevaux à cru à travers les bois, et les laissaient partir telles des licornes sauvages pour se chevaucher romantiquement dans l’eau. On saura aussi qu’ils sont fichés grâce à une bague qui sert de moyen de paiement, de contraception, et à bien d’autres choses encore, et que rien n’est pire que de ne pas être bagué. Néanmoins, cette ancienne civilisation semble un monde merveilleux et utopique, si son voisin, une civilisation belliqueuse et désorganisée, fort semblable à la nôtre, n’avait pas décidé de les anéantir.

Le récit est entrecoupé de lettres de Simon, médecin français, tombé éperdument amoureux de la belle congelée, avant même qu’elle ne revienne à la vie et ne voit son visage, ainsi que de vignettes de téléspectateurs qui regardent les avancées scientifiques de leur salon, en profitant bien de la plastique de la jeune femme impudique.

L’ancienne civilisation qu’ils viennent de découvrir possédait le savoir pour créer à partir de rien, secret que possède l’homme encore gelé, qui a choisi parmi les plus belles femmes de son pays pour refaire naitre l’humanité… Mais ce secret ne peut être partagé dans un monde capitaliste, et tout part en couille, sans qu’on sache vraiment qui et pourquoi. La petite intrigue politique qui aurait pu rendre le tout passionnant — mais qui veut empêcher le monde d’accéder à la connaissance ?- est tuée dans l’œuf, littéralement et figurativement, on ne saura pas pourquoi. Tant pis pour vous, lecteur, contentez-vous de regarder ces seins, ne sont-ils pas jolis ?

La nuit des temps est le fruit de son époque. Les droits des femmes, la guerre froide, le communisme, le capitalisme, etc, sont des thèmes qui parcourent l’œuvre en filigrane. Peut-être l’aurais-je lu différemment, il y a vingt ans, mais désormais, lire des romans avec des personnages féminins réduits à leur plastique et à leur dévotion pour un homme ne fait plus que m’agacer.

Néanmoins, il est annonciateur de changements profonds de la société qui eurent lieu dans les années qui suivirent sa rédaction et rien que pour cet aspect sociologique, sa lecture n’aura pas été vaine.