Battle Royale – Koushun Takami

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J’ai vu le film tiré de ce roman en 2008, sans avoir entendu parler du livre. C’est en découvrant qu’il s’agit avant tout d’un roman que j’ai décidé de le lire aussi. (Je l’aurais pas fais si je n’avais pas aimé le film, si on peut dire qu’on a aimé un film pareil o_O). En plus, ma médiathèque l’avais en rayon, ça tombait bien ! (Bizarrement, je ne l’avais pas trouvé dans mes libraires habituelles (mais j’ai pas toujours les yeux en face des trous (je devrais mettre mes lunettes plus souvent))).

Une classe de troisième (on me signale dans l’oreillette qu’en fait, il s’agit d’une classe de Terminale, et que c’est une erreur de traduction…) est choisie au hasard pour participer au Programme, mis en place par la République de Grande Asie, un régime dictatorial, au Japon. Le Programme consite à envoyer cette classe dans un lieu inaccessible (une île, dans ce cas précis, mais par le passé, des prisons désaffectées ont également été utilisées), où les élèves doivent s’entre-tuer. Il ne peut en rester qu’un. (J’ai l’impression d’avoir déjà vu ce concept quelque part… o_O) Le survivant gagne un autographe du Reichsführer (ben ouais, il gagne le droit de survivre, il veut quoi de plus, hein ? Y’en a qui prendrait la main tendue et le bras avec, hein !). Chaque élève reçoit une arme, sors de l’école sur l’île dans laquelle ils se sont réveillés, à deux minutes d’intervale, et le combat commence.

Les armes sus-nommées sont d’ailleurs parfois très insolites. La mitraillette, le revolver, la faucille, le gilet pare-balles, le boitier de localisation, le couteau de chasse, le fusil, l’arbalète, tout y passe. Même la pauvre et innocente fourchette devient une arme de mort potentielle.

Vous ne regarderez plus jamais vos couverts de la même manière.

On suit presque chaque élève, au moins le temps d’un chapitre, mais on se doute bien que les personnages clés sont Shuya, Noriko et Kawada. Ce sont d’ailleurs les personnages les moins clichés qu’on trouvera.En effet, certains personnages sont si… typiquement manga que c’est difficile d’imaginer des gens semblables en vrai. Par exemple : le mec homosexuel, qui n’est pas seulement gay, mais qui est clairement décrit comme une folle. Il se parle à lui même comme s’il était une femme. Et une femme très superficielle, par ailleurs. Ou bien le fils de famille riche, qui se considère comme au dessus de la moyenne, non par ses capacités, mais simplement du fait de sa naissance. Ou bien la fille complètement allumée (j’ignore toujours si elle se croyait dans un jeu vidéo ou avait une croyance religieuse tordue), qui est persuadée que son dieu extra-terrestre lui a conféré des supers pouvoirs. Ou encore la fille qui, lasse d’avoir été la victime par le passé, décide de devenir le bourreau et manipule ses adversaires (qui, même dans une situation extrême, arrivent encore, pour certains, à penser avec ce qu’ils ont entre les jambes…) grâce à ses atouts physiques. Mais, au vu de l’erreur de traduction (que je viens de découvrir, et que donc, j’ignorais durant ma lecture), certains comportements sont plus facilement compréhensibles pour des élèves majeurs, alors que pour des élèves de 15 ans, le choc culturel me semblait énorme (je vis peut être chez les bisounours, mais dans mon univers, à 15 ans, on ne se prostitue pas, même si on est sur la mauvaise pente).

Néanmoins, les motivations des personnages à participer de façon active au « jeu » sont bien expliquées, et on arrive à comprendre leur comportement (pour la plupart, pour d’autres, j’étais juste contente qu’on en finisse), que ce soit par plaisir, par instinct de survie, par peur… L’ambiance est glauque, et, comme le gouvernement le souhaite, et l’auteur l’a réussi, on ne peut faire confiance à personne, pas même à ses amis. Ce n’est peut être pas une lecture plaisante dans le sens ou l’histoire est agréable, mais en aucun cas, je ne regrette ma lecture.

Certaines scènes sont décrites de manière assez graphique, et ne conviendront pas forcément à un public trop sensible.

Sinon, la bande annonce du film (que je m’en vais regarder dans la soirée) :

Et, pour plus d’informations sur le livre, le film, tout ça, tout ça, j’ai trouvé ce site très complet, en français :

http://echolivres.free.fr/battleroyale/accueil.htm

5 réflexions sur “Battle Royale – Koushun Takami

  1. J’avais beaucoup aimé le film mais je pensais qu’il était tiré d’un manga (j’ai le premier tome mais vu le prix des mangas je me suis arrêtée là), donc de savoir qu’il existe en livre ça m’intéresse ! Y a-t-il de grosses différences avec le film ?
    Au plaisir de te lire ^^

    • Le manga est tiré du roman aussi, il me semble. o.O Pour les différences avec le film, en essayant de ne pas trop spoiler, elles sont quand même assez importantes. D’une part, le pourquoi du comment du Programme est différent, dans le roman, les jeunes ne sont pas incontrollables comme dans le film. Kiriyama et Kawada font partie intégrante de la classe et ne sont pas des pièces rapportées pour rendre le jeu plus intérréssant, et il n’y a pas de prof obsédé par Noriko (j’ai pas trop compris ce que ca foutait là, à vrai dire). Et les gens meurent de manière plus crédible aussi (et parfois, de manière plus violente). ^^ Je ne me souvenais plus que dans le film, le prof se relève pour répondre au téléphone APRES avoir été transformé en passoire… WTF… o.o’

  2. Je l’ai lu il y a longtemps mais j’avais passé un très bon moment avec ce livre à l’ambiance très sombre et violente. Après le film fallait le prendre comme un grande trip de Kitano. En tout cas content qu’il t’ait plu.

  3. Tiens, je ne savais pas qu’il y avait une erreure de traduction concernant le niveau scolaire ( et donc l’âge) des élèves et du coup c’est vrai que ça permet de mieu comprendre l’attitude de certains personnages.

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