The Red Queen – Philippa Gregory

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The second book in Philippa’s stunning new trilogy, The Cousins War, brings to life the story of Margaret Beaufort, a shadowy and mysterious character in the first book of the series – The White Queen – but who now takes centre stage in the bitter struggle of The War of the Roses. The Red Queen tells the story of the child-bride of Edmund Tudor, who, although widowed in her early teens, uses her determination of character and wily plotting to infiltrate the house of York under the guise of loyal friend and servant, undermine the support for Richard III and ultimately ensure that her only son, Henry Tudor, triumphs as King of England. Through collaboration with the dowager Queen Elizabeth Woodville, Margaret agrees a betrothal between Henry and Elizabeth’s daughter, thereby uniting the families and resolving the Cousins War once and for all by founding of the Tudor dynasty.

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C’est en parcourant les rayonnages de la médiathèque que je suis tombée nez à, euh, couverture, avec ce livre, deuxième tome d’une série de trois romans (dont, une fois n’est pas coutume, je n’ai pas lu le premier tome), dont est tirée une série télévisée, The White Queen, que j’ai commencée il y a quelques temps. Sauf qu’ici, il ne s’agit pas d’Elizabeth Woodville, roturière mariée à l’héritier York, mais de Margaret Beaufort, qui donnera naissance à la dynastie Tudor. Evidement, les faits seront fortement romancés, mais il n’empêche qu’ils sont documentés, sont librement inspirés de faits réels, et que redonner vie à la Guerre des Deux Roses via deux femmes de camps opposés est un parti pris intéressant, qui va au delà de la guerre sur le champ de bataille.

The Red Queen suit Margaret, qui, n’étant qu’une enfant, mariée (ou vendue) au meilleur parti, trouve un échappatoire dans la foi, et se persuade qu’elle a, comme son modèle Jeanne d’Arc, une mission divine, qui se traduit par des genoux à vif d’avoir trop prié. Sa mission ? Devenir Reine d’Angleterre. Ou au moins, la Reine Mère, car, à son grand désespoir, elle n’aura jamais le pouvoir par elle-même.

L’auteur peine a rendre le personnage sympathique, et d’ailleurs, peut être qu’elle ne l’a même pas tenté, tellement Margaret semble odieuse et illuminée. Il s’agit peut-être (certainement ?) d’un parti pris pour la différencier et en faire un personnage antinomique d’Elizabeth, qui, vue par Margaret ainsi que par la population, est un modèle de douceur et d’amour. (Si j’avais étudié Alice au pays des Merveilles, je vous ferai une digression de fou sur la Red Queen et la White Queen de Lewis Caroll, mais je ne connais pas assez cette œuvre et son contexte, donc je vous met ça là, vous en faites ce que vous voulez.) Néanmoins, il est fascinant de voir que pour le personnage (l’auteur ?), le divin permet d’accéder, ou, au moins, de prétendre, aux privilèges d’habitude réservés aux hommes. Qu’il s’agisse de la vision fantasmée de Jeanne d’Arc, jeune fille qui, suivant les ordres de Dieu, parvient à mener toute une armée à la guerre, et à la gagner, ou de Margaret, convaincue que Dieu prévoit et attend d’elle qu’elle mette son fils sur le trône. On pourrait prétendre qu’une mission donnée par le Patriarche ultime permet d’élever ces femmes au dessus du rang qui leur était dévolu à cette époque.

Je l’ai lu en anglais, il se peut donc que la traduction ait effacé quelques points un peu désagréables, mais le temps d’écriture du roman est le présent et le point de vue est interne (sauf un chapitre au passé, où le personnage change), ce qui donne une immédiateté au propos, malgré le fait que ce soit un peu déroutant au premier abord. Néanmoins, la narration à la première personne et le temps du récit, qui devraient tendre à nous rapprocher de Margaret échouent, et je suis restée complètement imperméable au destin de cette femme (d’ailleurs un bref passage sur Wikipédia afin de vérifier et comprendre les tenants et aboutissants complets de cette période m’ont tout spoilé.)

Sinon, comme évoqué dans mon premier paragraphe, le parti pris de montrer la Guerre des Deux Roses par le point du vue d’une femme qui a vu le conflit seulement de loin, qui n’est tenue au courant que part des lettres évasives, peut-être intéressant s’il est bien amené, ce qui ‘est pas vraiment le cas ici, tout ce qui concerne le conflit en lui même et non Margaret est traité de manière plus qu’évasive (d’où ma consultation d’une encyclopédie, parce qu’au bout d’un moment, je n’y comprenais plus grand chose). Quand au style de l’auteur, à part le présent déjà mentionné, il souffre de répétition, et manque peut-être de subtilité. Oui, nous avons compris qu’elle adore Jeanne D’Arc, nous avons aussi compris qu’elle en veut à sa mère de l’avoir vendue comme une vache reproductrice, ouiiiiiiiiii, son mari est un lâche, elle nous l’a répété 50 fois dans la page précédente, ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, elle est appelée par Dieu, ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, Elizabeth, c’est rien qu’une grosse cochonne qui tombe enceinte à chaque fois qu’on lui passe dessus et elle est trop belle et tout le monde l’aime,  c’est bon, stop, n’en parlons plus… Comment ça ? Ah, elle aime Jeanne D’Arc et prier ? Ah, ça m’avait échappé, merci de me le rappeler.

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Bon, voilà, regardez la série, lisez le bouquin si vraiment, vous n’avez peur de rien, ou sinon, consultez une bonne encyclopédie, ça vous évitera le blabla répétitif. Mais il n’empêche que si je met la main sur The White Queen, il aura sa chance, parce que malgré tout, The Red Queen a donné lieu à des ébauches de réfléxions et d’analyses que je ne manquerai pas d’approfondir.

Why should my husband be ennobled when it will be me who has done all the work?

I am treated as a woman grown when it suits you, you can hardly make me a child again.

[God] always tells you to strive for power and wealth. Are you quite sure it is not your own voice that you hear […] ?

2 réflexions sur “The Red Queen – Philippa Gregory

  1. Deux questions : pourquoi les yahourts, et pourquoi les huitres ?
    Voilà. 😀
    Sinon ça a l’air intéressant mais je crois que je préfère relire mon livre sur l’histoire du Royaume-Uni d’abord, histoire de pas être larguée…

    • Alors, les yahourts… Mhh, comment expliquer… I want to break free, de Queen. Queen, Red Queen, tout ça… Et maintenant, tu chantes le truc des yahourts au fruits sur l’ai rde la chanson précédemment citée… Et les huitres, euh, c’est breton, le fils de la Red Queen s’exile en Bretagne, donc, voilà, les huitrss. (Mais en vrai, y’a pas de rapport, c’est complètement arbitraire comme tag.)
      Ouais, lis plutot un vrai livre d’histoire. Et commence ptet par le premier tome, The White Queen.

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