Bad Queen – Magali Lefebvre

Editions : Noir d’Absinthe560 pages
ISBN : 9782493801005

Miroir, miroir… connaissez-vous son histoire ?

Bien avant qu’elle soit reine ou sorcière, Violaine, guerrière décelant les destins, était loin de se douter que le pouvoir coulant dans ses veines lui vaudrait tant d’attentions. D’abord de la part de cruels étrangers, prêts à l’arracher à sa famille et à sa patrie pour s’approprier ses pouvoirs… Puis d’un royaume menacé et de sa reine, dont elle deviendrait le dernier espoir… Et enfin de cet homme, l’ennemi honorable dont elle ne pouvait deviner le futur et qui, pourtant, faisait battre son cœur avec tant de force…

Miroir, miroir… préparez-vous à entendre l’histoire de Violaine, la Reine-Sorcière !


Service presse de Noir d’absinthe.

J’adoooore les réécritures de contes. Je suis aussi trèèèèès difficile en matière de romance. C’est évidemment avec un sentiment d’ambivalence que j’ai lu ce livre. L’image des romances que j’ai, étant donné que j’en lis très peu, c’est un personnage central Mary-Sue ou alors véritablement bad-ass sans aucune faiblesse, sauf celle de s’amouracher d’un trouduc dominant et possessif, donc la jalousie est représentée comme une preuve ultime d’amour. Oui, une certaine saga de vampires dont le héros démonte le moteur de la voiture de sa copine pour qu’elle ne s’en aille pas, puis la largue au milieu de la forêt, que j’ai l’effroi de voir réapparaitre sur les réseaux, est passée par là.

Mais ma peur n’avait aucun fondement. Cette réécriture de Blanche-Neige, du point de vue de la belle-mère, apporte bel et bien quelque chose de différent.

Violaine, la protagoniste, demeure certes, une guerrière hors pair et bad-ass, mais elle possède des failles plausibles, qui ne concernent pas ses choix amoureux, et sa force, qu’elle soit physique ou magique, n’est pas représentée comme le seul modèle valable.

Quant à l’action, l’autrice nous emmène dans un multivers qui m’a évoqué Sliders (oui, la rèf de GenY, y’a quoi ?), mêlé aux meilleurs univers d’héroïne fantasy (bah oui, vu que c’est une héroïne), avec une protagoniste forte au combat, mais aussi en raison de sa résilience face aux épreuves. Lorsqu’elle se laisse gagner par ses faiblesses, qui la rendent humaine et vraisemblable, elle bascule vers le côté obscur, celui que nous connaissons, que les conteurs d’antan nous ont proposé, avant de retrouver la lumière et la rédemption.

En fin de compte, cette romantasy ne comporte de romance qu’au milieu du récit. Après un ventre mou de machinations politiques qui ne m’ont pas passionnée, on découvre une histoire d’amour belle, tragique, respectueuse (je vous vois, là, les auteurs et éditeurs qui essaient de nous vendre les coups, la possessivité et la jalousie comme le nec plus ultra de la love-story !), qui, malgré tout, ne figure pas au centre de l’intrigue. C’est l’histoire d’une femme brisée qui passe de l’ombre à la lumière, d’une reconstruction difficile après de multiples drames, d’une rédemption, de sororité.

Malgré quelques longueurs, avec de nombreux clins d’œil (que j’ai peut-être simplement imaginés) aux grandes sagas de la fantasy, cette réécriture de Blanche-Neige est portée par une plume magnifique dont j’ai hâte de lire les autres œuvres.

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