La Mer sans Étoiles – Erin Morgenstern

The Starless Sea
Editions : Vintage512 pages
ISBN : ‎ 9781784702861

Dans la bibliothèque de son université, Zachary Ezra Rawlins trouve un livre mystérieux, sans titre ni auteur. Il découvre avec stupéfaction qu’y est décrite, noir sur blanc, une anecdote de son enfance qu’il n’a jamais répétée à personne. Tout y est : la fausse porte, peinte en trompe-l’œil, l’épée, l’abeille, jusqu’à l’odeur de la sauge… Cette porte, il n’avait pas osé l’ouvrir alors. Une seconde chance lui est donnée de prendre, par un labyrinthe de mots et d’histoires, le chemin de la mer sans Étoiles. Un monde merveilleux fait de tunnels tortueux, de cités perdues et d’histoires à préserver, quel qu’en soit le prix…


J’avais entendu tant de bien au sujet de ce livre, une ode aux amoureux des livres, un style d’écriture époustouflant, une merveille en pulpe de bois, etc. Influençable, j’ai voulu découvrir ce livre et l’ai mis sur ma liste de Noël pandémique. Il est resté dans ma pile à lire pendant un an, j’avais peur d’être déçue, comprenez-vous ? C’est finalement en début d’année 2022 qu’il en est sorti.

Hypée par les retours dithyrambiques, mes attentes étaient élevées. Très élevées. Trop élevées ? Bien évidemment. Aucun livre ne pouvait les remplir. Au pire, si j’avais simplement entendu que c’était « très bien », oui, voilà. Mais là, ça ne pouvait pas le faire, aucun livre ne peut remplir des attentes pareilles.

Pourtant, tous les ingrédients y étaient : des livres, des chats, des symboles mystérieux. Un pitch qui m’évoque même une lecture d’enfance dans un hors-série d’Astrapi de la première moitié des années 90 (oui, je suis consciente que pour vous, ce n’est pas vendeur, mais moi, cette lecture m’a marquée). Mais alors, pourquoi la sauce n’a pas pris ?

Zackary, le personnage principal, se laisse porter par les évènements, on lui dit quoi faire et jamais il ne se rebelle, jamais il n’agit pas soi-même, c’est assez frustrant.

Les autres personnages sont peu approfondis, nimbés d’une aura de mystère un peu facile, tout ça pour faire la part belle à un personnage mou et passif et aux allusions pompées à Alice aux pays des Merveilles et aux éléments typiques de la culture « millenial » très (trop) ancrée dans une époque précise pour un livre aux ambitions si symbolistes et hors du temps (on y retrouve même des étoiles en origami qu’on voyait partout sur Pinterest à l’époque !).

De plus, tout à la fin arrive un des éléments que je redoute le plus dans les romans qui ne sont pas de la romance… L’histoire d’amour ! Comme un cheveu sur la soupe, sans grande introduction, un peu comme un oubli de la checklist du livre feelgood ajouté dans la dernière ligne droite.

Mais ! Mais ! Est-ce qu’il y a quelque chose que j’ai aimé ? L’ambiance, des livres, des chats, des couloirs sombres, des secrets (il parait que c’est Dark Academia, mais vous n’excuserez, je suis vieille et plus à la page des « aesthetics »), La Mer sans Étoiles, c’est un livre d’ambiance, et pas un livre d’action. C’est un livre cosy. C’est se blottir sous un plaid avec une tasse fumante, était un livre, ce serait un livre de ce type-là. Mais clairement, il n’était pas à la hauteur de mes attentes. Dommage.

(Sommes-nous d’accord qu’il tombe sur un volume de Jonathan Strange and Mr Norell ?)

Et malgré les apparences, il ne s’agit pas d’un livre YA. Et il y a des chats.

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